Jérôme Guillet - Artiste Peintre -

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Ajouté le 22 avr. 2014

biographie


Autodidacte, j'ai débuté à l’âge de 15 ans par peindre des figurines type "Warhamer" que je mettais en scène de façon souvent décalée. J'ai obtenu quelques prix lors de concours locaux ou nationaux. C'est à cette période que j'ai appris les bases de la peinture à l'huile, les mélanges de couleurs, l'utilisation des médiums, et la mise en lumière. Déjà à l'époque je me souviens avoir été fasciné par les maitres de la peinture hollandaise, et les clairs obscurs de Rembrandt ou Vermeer, ... et je tentais de restituer cette atmosphère dans les scénettes. »

Quelle est votre démarche ? :

« Capter le regard, produire du beau, toucher le cœur et provoquer une émotion, ces 4 éléments suffiraient presque à définir ma démarche artistique. Pour moi un tableau est réussi lorsque le spectateur rentre dedans, quand le tableau absorbe l’homme et que l’œil aime s’y perdre. Je souhaite que mes tableaux soient agréables à regarder de près comme de loin. C’est la raison pour laquelle j’ajoute des petites touches de couleur, ou de blanc, par endroit qui n’ont pas de signification particulière, mais qui invitent au voyage. Un voyage dans un univers abstrait lorsqu’on se rapproche à 10 cm du tableau. Le figuratif n’est alors qu’un prétexte pour peindre de l’abstrait en arrière plan. »
Je recherche à créer une peinture type « photographique », sans tomber dans l’hyperfiguratif.
« Ma peinture n’est pas forcement fidèle à l’original, la nécessité d’équilibrer la composition m’amène souvent à modifier certains éléments architecturaux. C’est du figuratif librement inspiré de…. Longtemps je me suis bloqué sur certains principes, peut être parce que justement je n’ai pas eu de formation artistique académique. Je pensais par exemple qu’il fallait reproduire la réalité sans tricher, qu’il fallait choisir entre peindre à la brosse ou au couteau, que l’usage de la règle était à proscrire,… Et c’est lorsque j’ai réalisé que rien n’était interdit, que toutes les portes se sont ouvertes devant un immense champ des possibles, en un mot la Liberté!
Alors ma peinture a évoluée, et j’ai trouvé mon style. »

Quelles sont vos sources d'inspiration et vos influences : 

« Mes premiers tableaux, étaient des marines, puis des oeuvres abstraites ; mais rapidement, je me suis mis à tourner en rond et à m’enfermer dans ma zone de confort.
Le thème de la ville m’offre beaucoup de variété s: variété de perspectives, de lignes tendues, verticales et horizontales, de jeux de lumières, des reflets.
Parfois l’apparition de personnages dans mes toiles donne au tableau une dimension plus « onirique ».
Un jour, j’ai vu une toile de Daniel CASTAN, à la Galerie RANALDI de Porto Vecchio. Ça a été pour moi un déclic foudroyant, d’abord ça m’a remis sur les rails de la création, mais j’ai surtout pris conscience que la peinture avait encore des choses à dire. Ses toiles sur New York sont quasi abstraites, et représentent pourtant un paysage.
C’est là que j’ai commencé à peindre des paysages urbains, et puis j ‘ai eu l’idée de peindre Nantes, ma ville en la traitant comme si je peignais New York.
Je m’essaie à présent à d’autres cités, et parfois j’invente mon monde.
Les paysages de nuit me permettent de faire du clair obscur, et de jouer sur les lumières. »

Quelles sont vos Influences ?:

Je suis fasciné par la modernité et le dynamisme des toiles de KERDALO, par la lumière et l’ambiance des toiles de Jeremy MANN, et la maitrise graphique de MITRO. Ce sont pour moi de grand maitres qui ont su ouvrir de nouvelles portes.


Quelle est votre technique utilisée ? : 

Après la pose d’un fond acrylique, souvent uniforme, noir en général, je pose mes fondus à l’huile à la brosse.
Pour mes tableaux de nuit j’utilise un mélange d’outremer français et de terre de sienne brulée, que j’applique en couche fine. Je viens ensuite avec du blanc recouvrir les zones à éclaircir.
Puis je travaille au couteau certaines zones, en ajoutant ou en enlevant de la peinture. J’ajoute enfin les lumières, et quelques touches de couleur...
Il m’arrive souvent d’utiliser des morceaux de plastiques, des équerres ou des règles, et j’utilise de plus en plus les spatules en silicones, qui permettent soit d’appliquer la peinture, soit de la gratter par endroit, ce qui fait alors ressortir le noir de ma sous couche.
La peinture à l’huile est pour moi une évidence, pour son onctuosité, la facilité avec laquelle on la travaille, son temps d’ouverture, mais surtout pour la richesse et la profondeur de ses tons.

Est-ce que votre travail a évolué ?

Mon travail a évolué quand j’ai pris conscience que je ne devais pas me satisfaire de l’approximation. Je suis alors devenu très exigeant avec moi même ayant toujours un regard critique sur mon tableau. Je recherche une épuration que je n’arrive pas encore à atteindre, il me faudra travailler encore et encore.

Créé avec Artmajeur